L’UE met Temu et Shein sous surveillance

Six États membres de l’Union européenne ont sollicité la Commission européenne pour renforcer le contrôle des sites de commerce en ligne chinois Temu et Shein, les soupçonnant de vendre des produits parfois non conformes à la législation européenne. Dans un document, l’Allemagne et la France, soutenues par l’Autriche, le Danemark, les Pays-Bas et la Pologne, ont demandé à la Commission de prendre toutes les mesures nécessaires pour appliquer rigoureusement la nouvelle législation de l’UE sur les services numériques (DSA), mettant en avant les risques de préjudices pour les consommateurs et de concurrence déloyale.

 

« Chaque jour, des centaines de milliers de colis arrivent chez nous, en provenance principalement de Chine, avec des marchandises qui ne respectent pas les règles du marché européen », a déclaré le secrétaire d’État allemand à l’Économie, Sven Giegold, lors d’une réunion jeudi avec ses homologues à Bruxelles.

 

Fin juin, l’exécutif européen avait demandé des informations à Temu et Shein afin de vérifier leur conformité aux règles européennes en matière de protection des consommateurs. D’autres demandes ont porté sur les interfaces trompeuses permettant de manipuler le comportement des utilisateurs, la protection des mineurs, la transparence des systèmes de recommandation de produits et la traçabilité des vendeurs sur ces plateformes. Ces différents points font l’objet d’obligations ou d’interdictions dans le cadre du DSA.

 

Les demandes d’information constituent une première étape pouvant déboucher sur l’ouverture d’une enquête formelle et, à terme, sur de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées à la réglementation. Temu et Shein ont affirmé leur volonté de coopérer avec les autorités pour résoudre ces problèmes.

24 heures

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