Des scientifiques belges innovent en créant des solutions de remplacement au bisphénol A afin de combattre les perturbateurs endocriniens

Des chercheurs de l’Université catholique de Louvain (KU Leuven), en Belgique, ont mis au point des molécules alternatives au bisphénol A (BPA), un composé chimique considéré comme un perturbateur endocrinien et utilisé dans de nombreux produits en plastique, indique une étude publiée lundi dans la revue scientifique Nature Sustainability.

Un groupe de recherche de la KU Leuven, en charge des procédés durables et des catalyses, s’est penché sur les substituts potentiels au BPA, une substance interdite de produits à destination des enfants, en raison de ses effets négatifs sur la santé.

Malgré sa toxicité, le BPA présente aussi des atouts, notamment en rendant les matériaux plastiques très solides et résistants à la chaleur. « Le défi consiste donc à préserver ces qualités, sans les effets négatifs sur la santé et l’environnement », a expliqué Laura Trullemans, chercheuse postdoctorale au sein du groupe.

Les scientifiques ont développé des molécules alternatives, qui conservent la structure centrale du BPA tout en le complétant avec d’autres composés chimiques.

« Lors de tests sur des cellules humaines, nous avons constaté que nos alternatives réduisaient considérablement l’activité hormonale, voire l’éliminaient complètement », a affirmé Laura Trullemans, ajoutant que ces alternatives « produisent des matériaux de qualité équivalente » à celle des matériaux à base de BPA.

La KU Leuven a relevé en outre que la fabrication de ces alternatives entraîne moins de déchets.

Des tests doivent encore être menés pour s’assurer de l’innocuité des molécules. Le groupe pourra ensuite augmenter la production et étudier l’utilisation de ces molécules dans des fabrications concrètes, afin de limiter à terme l’utilisation du BPA.

Le bisphénol A fait l’objet de débats depuis plusieurs années quant à son impact sur la santé. L’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) considère cette substance comme un perturbateur endocrinien et a décidé d’interdire son utilisation pour les ustensiles et les emballages alimentaires pour les enfants jusqu’à l’âge de 3 ans.

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