L’ONU craint pour l’objectif d’éducation pour tous en 2030

Atteindre une éducation de qualité pour tous d’ici 2030 est un objectif qui risque de ne pas voir le jour, ont averti les Nations Unies à l’occasion de la nouvelle session de la Commission de la population et du développement (CPD), dont les travaux ont débuté lundi à New York.

 

« Malgré les progrès réalisés dans le monde en matière d’éducation, quelque 263 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés, ce qui menace la réalisation de l’objectif d’une éducation de qualité pour tous d’ici 2030 », a indiqué la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, lors de cette réunion qui se poursuit jusqu’à vendredi.

 

Dans son allocution d’ouverture, la responsable onusienne a souligné à quel point l’éducation est un investissement crucial à long terme pour un avenir durable, notant toutefois que les pays sont confrontés à “une triple crise de l’éducation – une crise d’équité et d’inclusion, de qualité et de pertinence, pour doter les générations actuelles et futures des compétences dont elles ont besoin pour prospérer dans un monde en évolution rapide”.

 

Les millions d’enfants dans le monde qui ne vont pas à l’école ne représentent qu’un défi parmi d’autres pour la communauté internationale, a-t-elle dit.

 

Tout aussi préoccupant est le fait que de nombreux élèves n’apprennent tout simplement pas, a déclaré la vice-secrétaire générale de l’ONU, précisant que près de 70% des enfants des pays pauvres ne peuvent pas comprendre un texte de base à l’âge de 10 ans, principalement en raison de facteurs chroniques tels que la pauvreté et la malnutrition.

 

Pour inverser la tendance, la responsable onusienne a plaidé pour la transformation des systèmes éducatifs “s’il l’on veut qu’ils soient adaptés à notre objectif”. “Nous devons apprendre à apprendre tout au long de notre vie et apprendre à vivre en paix les uns avec les autres et avec la nature”, a-t-elle estimé.

 

Elle a appelé à des initiatives pour que tous les apprenants soient “prêts pour le climat” et connectés à l’Internet et au monde de l’innovation numérique, ce qui est particulièrement important pour les filles et les femmes des pays du Sud, qui sont les plus exclues.

 

La communauté internationale devra également réfléchir à la manière de tirer profit de la “diversité démographique” mondiale, certains pays ayant un âge médian d’environ 50 ans, et d’autres seulement 15 ans, a-t-elle insisté, ajoutant que cette démarche s’applique également aux personnes âgées, qui constitueront la majorité de la population mondiale d’ici 2050, et aux personnes handicapées.

 

Amina Mohammed a, en outre, souligné la nécessité d’assurer une éducation inclusive pour les femmes et les filles et de les encourager à poursuivre des études en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques (STEM).

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